Dans le cadre des Jeux Olympiques de Paris 2024, un incident a suscité de vives discussions autour de la question du genre dans le sport. Au cours d’un match de boxe féminin, l’Italienne Angela Carini a abandonné face à l’Algérienne Imane Khelif après seulement 46 secondes. Selon des sources, Carini aurait ressenti une douleur intense au nez, un fait qui a mis en lumière la controverse entourant la participation de Khelif, dont le statut de genre est constamment remis en question.
L’affaire ne se limite pas seulement à ce combat. Les récentes décisions concernant la participation de Khelif à des compétitions internationales ont suscité des interrogations sur la légitimité de sa présence aux Jeux. Khelif est atteinte d’un trouble du développement sexuel (DSD), ce qui signifie qu’elle peut avoir des chromosomes XY et des niveaux de testostérone élevés tout en étant née femme. Cette réalité biologique déroutante soulève des questions fondamentales sur les catégories de genre dans le sport.
Contrairement aux idées reçues, Khelif n’est pas une personne transgenre et ne semble pas essayer de cacher sa condition. Elle avait obtenu le feu vert pour continuer sa carrière, incluant les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020, où elle a été battue par la médaillée d’or Kellie Harrington. Cependant, en mars dernier, elle a été exclue des Championnats du Monde 2023, une décision prise par l’Association Internationale de Boxe (IBA). Bien qu’elle ait fait appel de cette exclusion devant le Tribunal Arbitral du Sport, elle a finalement choisi de se retirer de la procédure, rendant ainsi la décision de l’IBA définitive.
Il est intéressant de noter que l’IBA avait été suspendue par le Comité Olympique International (COI) en 2019 en raison de problèmes de gouvernance et de finance. Par la suite, l’IBA a perdu sa reconnaissance par le COI, bien que cela ne soit pas lié directement à l’affaire Khelif.
De son côté, le COI a évalué la situation selon ses propres règles. Khelif a été jugée éligible pour les JO de Paris, avec la confirmation de sa conformité aux normes médicales et d’éligibilité, sans que des détails spécifiques ne soient fournis. Le COI a également souligné que la question de l’identité de genre de Khelif n’équivalait pas à un problème de transidentité.
Pour son prochain combat, Khelif se mesurera à la Hongroise Anna Luca Hamori, qui ne semble pas préoccupée par la controverse entourant la classification de son adversaire. Elle a déclaré à Reuters : “Je ne m’intéresse pas aux histoires ou à ce qui se passe sur les réseaux sociaux actuellement. Je veux simplement rester concentrée sur moi-même.”
Cette dynamique autour du genre dans le sport soulève des débats complexes sur l’équité et l’inclusivité, des questions qui continueront de faire surface au fur et à mesure que les compétitions avancent.