Dans l’univers compétitif des sports de combat, où chaque combatant cherche à laisser sa marque, Charlie Edwards s’apprête à revenir sous les projecteurs ce vendredi à l’York Hall de Londres. Après une période de cinq ans marquée par seulement quatre combats, Edwards, ancien détenteur du titre mondial en poids mouche, fait face à un nouveau défi en montant de catégorie pour affronter le Français Georges Ory en poids coqs, soit jusqu’à 53,524 kg. L’objectif ? Faire une déclaration forte qui prouverait que le paysage politique, qui a tant contribué à son inactivité récente, n’est plus un obstacle pour lui.

Ce contexte de renouveau pour Edwards intervient après qu’il a pris la décision audacieuse de devenir son propre manager et de recruter Stephen Smith comme nouvel entraîneur. Smith, qui a lui-même été un combattant et fait partie d’une fratrie de quatre boxeurs, a été particulièrement impressionné par la détermination d’Edwards dès leur première rencontre. “Il est si motivé à réaliser ses objectifs. En tant qu’entraîneur, c’est un plaisir d’avoir quelqu’un comme lui dans votre salle,” confie Smith.

L’inactivité d’Edwards n’a pas été facile, surtout en observant son frère cadet, Sunny Edwards, s’emparer d’un titre mondial en poids mouche. Mais loin de s’avouer vaincu, cette période semble avoir rallumé une flamme chez Charlie. Smith témoigne de cette résilience : “Ce qu’il a traversé, ce n’est pas rien… Être toujours au gymnase, en pleine forme, mais incapable de combattre à cause de problèmes extérieurs au ring… ça peut détourner des boxeurs du sport. Mais il a tenu bon.”

Le parcours n’a pas été sans embûches pour Edwards. Entre changements de promoteurs et démêlés judiciaires pour se détacher d’un ancien manager, il a connu des moments que Smith, par expérience personnelle, sait frustrants pour un boxeur. “La plupart d’entre nous ne connaissent rien aux affaires judiciaires,” déclare Smith, évoquant sa propre lutte pour retrouver une liberté professionnelle.

Face à Ory, ancien champion d’Europe âgé de 32 ans, Edwards ne cherche pas seulement à gagner, mais à convaincre. Malgré une période d’inactivité qui a pu altérer l’image que le public a de lui, Edwards et son équipe voient ce combat comme une occasion de montrer qu’il reste un combattant d’élite. “Il n’y a rien qu’il ne sache pas faire, à mon avis. C’est un combattant très complet,” insiste Smith.

Depuis leur collaboration commencée en janvier, le focus n’a pas été de réapprendre à Edwards comment boxer, mais plutôt de renforcer ses points forts et lui redonner la fraîcheur et la faim nécessaires pour rivaliser au plus haut niveau. Edwards, désormais à 31 ans, s’apprête à démontrer que malgré les épreuves, il est toujours un concurrent redoutable et un talent à ne pas sous-estimer sur la scène mondiale de la boxe.

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