Adam Azim et Ohara Davies, deux figures du monde de la boxe, ont vu leurs chemins se croiser d’une manière inattendue. Leurs destins se sont liés alors qu’Azim, âgé de seulement 22 ans et encore invaincu dans la catégorie des poids super-légers avec un palmarès de 11 victoires (8 par KO), s’apprête à affronter Davies le 19 octobre au Copper Box Arena de Londres. À l’âge de 32 ans, ce dernier cumule 25 victoires et 3 défaites, mais il se trouve à un tournant crucial de sa carrière, particulièrement après une défaite sévère face à Ismael Barroso en janvier dernier, qui l’a mis au tapis en moins de deux minutes.

Leur rencontre remonte à l’époque où Adam était encore un enfant de huit ou neuf ans, tandis qu’Ohara Davies était déjà un jeune homme de 18 ou 19 ans, fréquentant le gymnase Peacock de Tunde Ajayi. Dans un récent podcast de Sky Sports intitulé “Ringside Toe2Toe”, Davies se remémore : « Adam était juste l’un des gamins qui venaient. J’ai connu ce gars depuis qu’il était enfant, et maintenant il est devenu un homme. » Azim, quant à lui, se souvient des séances d’entraînement de Davies : « Je pense que je le voyais souvent faire des sparrings, s’entraîner beaucoup… depuis, on a gardé le contact. Pour être honnête, je n’ai jamais envisagé de me battre contre lui à cause de notre amitié. »

Cette amitié se trouve maintenant mise à l’épreuve, car Azim est à la recherche de challenges face à des noms bien établis, tandis que Davies a besoin de prouver qu’il reste compétitif sur la scène de la boxe. Ce combat, qui pourrait sembler difficile à imaginer par le passé, est devenu une nécessité pour les deux boxeurs. Azim souligne : « À la fin de la journée, il s’agit de business. Je pense que c’est la meilleure option pour moi d’accepter ce combat, car cela fait avancer ma carrière. Avec Ohara, il sort d’une défaite […] Il doit retrouver son chemin. C’est une situation gagnant-gagnant pour nous deux. »

Davies, malgré la surprise initiale d’un tel affrontement, n’a pas hésité à saisir l’opportunité : « Je n’aurais jamais pensé que ce combat arriverait. Même si vous m’aviez demandé l’année dernière ou le mois dernier, j’aurais dit que ce combat ne se produirait pas. Nous avons des âges différents, et nous sommes à des phases différentes de nos carrières. Et nous sommes amis. Mais vous savez quoi ? Lorsqu’on m’a proposé le combat, je ne suis jamais du genre à refuser. Je sais qu’Adam non plus. Il n’y a pas de haine, pas de trash-talking. C’est juste du business. »

Bien que leur amitié soit mise de côté pour l’événement, Azim fait écho à la possibilité de renouer les liens après le match. Il mentionne l’exemple de Joshua Buatsi et Dan Azeez, qui ont partagé un repas à Accra après que Buatsi ait remporté leur rencontre. « Je vais devoir faire la même chose », a-t-il plaisanté. « Évidemment, après, Ohara et moi devrons peut-être aller dîner ensemble. »

Leur duel promet ainsi d’être intense, mêlant l’amitié à la rivalité dans l’arène, un reflet de la complexité des relations humaines dans le monde du sport.

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