Chris Billam-Smith, détenteur de la ceinture WBO des poids lourds-légers, a montré non seulement une croissance impressionnante en tant que combattant, mais aussi comment porter un titre mondial peut transformer un champion. En mai dernier, il a décroché ce titre en combattant devant ses fans à domicile, au stade Vitality de Bournemouth AFC, un club qu’il soutient depuis son enfance.
Travailler avec Shane McGuigan a certainement favorisé la carrière de Billam-Smith, mais en dehors de la salle de gym, il cherche constamment à s’améliorer. Il a même lancé son propre podcast, “The Perfect Athlete Podcast”, pour comprendre ce qui motive les meilleurs performeurs.
Billam-Smith est toujours à la recherche de ces petits détails qui font la différence, que ce soit via un tracker de fitness, des habitudes de sommeil, une nutrition minutieuse, une hydratation adéquate ou un programme de renforcement musculaire. Il ne mise pas sur la chance, mais sur une analyse rigoureuse.
Ce samedi, au Selhurst Park de Londres, domicile de Crystal Palace Football Club – l’équipe de son adversaire Richard Riakporhe – Billam-Smith défendra son titre pour la deuxième fois. Il y a cinq ans, Riakporhe l’avait battu en dix rounds, lorsque les deux boxeurs n’étaient que des espoirs.
« En tant qu’athlète, j’ai énormément changé ces 18 derniers mois », admet le boxeur de 33 ans, qui affiche un palmarès de 19 victoires pour une seule défaite, avec 13 KO. « J’ai apporté quelques modifications à mon entraînement, ce qui a changé ma vie et ma manière de combattre. Cela a surpris Lawrence [Okolie, son ancien compagnon de gym, à qui il a pris le titre], car j’ai changé de coach pour la force physique et cela a joué un grand rôle dans notre combat. »
La détermination et la ténacité de Billam-Smith sont évidentes. “Chris est tenace et tout, mais il n’est pas si fort,” disait-on de lui. Pourtant, cette force s’est manifestée le soir du combat et continue de le soutenir. « Tout ce qui m’importe, c’est de m’améliorer chaque jour à la salle, de croire en moi avec mon équipe, et de saisir de bonnes opportunités pour me faire connaître. »
Les combats domestiques ont une place spéciale pour lui. « Je pense que Lawrence voulait me battre, battre Richard puis passer aux poids lourds, mais j’avais d’autres plans. » Billam-Smith se concentre sur l’amélioration quotidienne, une philosophie qui se reflète dans le ring.
La semaine, il s’entraîne à Londres avec McGuigan, et le week-end, il retrouve sa femme Mia et leur jeune fils Frank sur la côte sud. Il avoue avoir beaucoup appris sur lui-même, cherchant constamment à devenir un meilleur combattant.
« J’ai maintenant la maturité, la confiance, je sais qui je suis. Je sais comment je dois combattre, quel est mon style. Tout cela était flou lors de mon premier combat contre Riakporhe. Mais en cinq ans, avec Shane, nous avons développé une confiance totale l’un envers l’autre. »
Affronter Riakporhe sur son propre terrain à Selhurst Park n’est pas une perspective intimidante pour Billam-Smith. Il pourra compter sur de nombreux supporters venus de Bournemouth, situés à seulement quelques heures du lieu du combat. « Les gens sont enthousiastes pour une journée à l’extérieur, » dit-il.
Il reconnaît également que le fait de posséder le titre mondial a renforcé son jeu et sa confiance en lui, surtout après avoir combattu et gagné malgré une maladie la semaine du combat. « Surmonter ces épreuves te donne une confiance inébranlable, et ça, c’est essentiel pour un combattant et un champion », explique-t-il.
Lorsqu’on lui demande s’il est le meilleur combattant de 90,7 kg au monde, il répond sans hésiter : « Absolument. Il y a de grands combattants comme [Jai] Opetaia et [Mairis] Briedis, mais je crois vraiment que je peux battre n’importe qui dans le monde. »
Après le combat, Billam-Smith retrouvera Mia et Frank, tandis que son promoteur, Boxxer, cherchera probablement à organiser un nouveau combat pour unifier les titres. « Personne ne s’en soucie, » dit-il à propos de la vie en dehors de la période d’avant-combat. « À la maison, je suis juste un père et un mari, et c’est comme ça que j’aime ça. »
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