Samedi soir, Shakur Stevenson et William Zepeda ont une fois de plus démontré leur savoir-faire dans le ring, mettant en lumière une évidence : ils doivent se confronter l’un à l’autre lors de leur prochain combat.

Lors de l’épisode de lundi de “Deep Waters” sur ProBox TV, l’analyste Chris Algieri a souligné que les circonstances actuelles de chaque boxeur les poussaient à chercher un adversaire, et tous deux semblent se fixer l’un sur l’autre.

Stevenson (22-0), triple champion du monde et actuel détenteur du titre WBC des poids légers, vient de se défaire d’Artem Harutyunyan dans le New Jersey, finalisant ainsi son contrat avec le promoteur Top Rank qui l’avait signé après les Jeux olympiques de 2016. Quant à Zepeda (31-0, 27 KO), le Mexicain classé comme premier challenger chez les poids légers par les quatre instances de sanction, il est également en quête d’une ceinture après que Top Rank a misé sur Keyshawn Davis pour affronter le nouveau champion WBO des 61 kg, Denys Berinchyk.

Oscar De La Hoya, promoteur de Zepeda, avait initialement visé Berinchyk, mais les officiels de Top Rank ont déclaré à BoxingScene que cette perspective était “douteuse”, Berinchyk étant destiné à une potentielle inclusion dans la carte de l’affrontement Oleksandr Usyk-Tyson Fury II le 21 décembre en Arabie Saoudite.

Après avoir terrassé Giovanni Cabrera au troisième round samedi à Ontario, Californie, Zepeda a déclaré être prêt à se rendre en Ukraine pour combattre Berinchyk. Une perspective quasi impossible selon Algieri, qui a affirmé qu’il n’avait “pas le choix” et pour décrocher un titre, il devra accepter des conditions sévères et combattre les champions sur leur propre terrain.

“Ces autres promoteurs n’ont aucune raison d’offrir une chance à Zepeda,” a ajouté Algieri. “Il est bon, il est coriace. Pourquoi lui offrir une ceinture ? De La Hoya veut Berinchyk. Tout comme chaque autre prétendant chez les poids légers.”

Un affrontement avec Stevenson paraît donc logique. Ce dernier, malgré les critiques reçues à cause de fans quittant les lieux avant la fin de ses récents combats en raison d’un manque d’activité, trouverait une opportunité en Zepeda pour prouver comment son talent exceptionnel peut neutraliser un boxeur à la frappe létale.

“(Stevenson) est apparu en grande forme samedi. Il a complètement annihilé Artem… mais ce n’est pas un finisseur, ce n’est pas un boxeur de KO,” a observé Algieri. “Il a un problème de relations publiques. Il promeut lui-même ses combats en promettant des KO. Ce n’est pas lui. Il devrait simplement désarmer ses adversaires et montrer qu’il est le boxeur brillant qu’il est.”

Algieri compare Stevenson à l’ancien roi du “pound-for-pound” Pernell “Sweet Pea” Whitaker, fier de ses faibles nombres de KO car, “vous ne pouvez pas me toucher, me blesser, me faire saigner ou à peine me faire transpirer.”

Stevenson, désormais agent libre, aurait peut-être tout intérêt à se tourner vers le déterminé Zepeda. De son côté, Zepeda, en quête d’un titre, devrait saisir cette opportunité, aussi complexe soit-elle.

“Shakur est le champion,” a insisté Timothy Bradley Jr., analyste de “Deep Waters” et combattant du Hall of Fame. Paulie Malignaggi a répliqué, “Si quelqu’un veut devenir champion, Shakur n’est pas celui qui va les couronner champion.” Mais pour l’instant, il semble être le seul chemin à emprunter.

Ainsi, une rencontre au sommet entre Stevenson et Zepeda apparaît comme la meilleure solution pour ces deux boxeurs prometteurs, chacun disposant de peu d’autres options pour s’affirmer dans l’univers impitoyable de la boxe professionnelle.

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