Anthony Taylor, entre boxe et influence : un parcours atypique

Dans le monde des sports de combat, Anthony Taylor se démarque avec sa préférence pour le terme "crossover boxer" plutôt que celui d’"influencer boxer". À 32 ans, il s’engage à forger sa propre identité dans un paysage où les personnalités rivalisent d’attention.

Récemment, Taylor a signé une victoire impressionnante lors d’un combat disputé à Miami, où il a mis KO Samuel Ericsson au deuxième round, le 10 août. Il se prépare déjà à un autre défi, cette fois face à Gabriel Silva, le fils de la légende des arts martiaux, Anderson Silva. Ce match d’exhibition aura lieu dans l’emblématique 3Arena de Dublin, en Irlande, dans quelques semaines.

Fort de son palmarès de 3 victoires pour 3 défaites en boxe professionnelle (2 KO) et de 7 victoires pour 5 défaites en MMA, Taylor utilise ces combats pour bâtir rapidement une réputation. "Il s’agit de se construire des grandes rencontres rapidement," déclare-t-il. “Si je bats Gabriel Silva, je pourrais dire quelque chose de fou et obtenir un combat contre son père, Anderson Silva. Cela, c’est un projet qui me ferait vraiment plaisir."

Malgré un parcours atypique, Taylor cultive des liens solides avec le monde traditionnel de la boxe. Il s’entraîne auprès de Kris "Lightning" Lopez, un entraîneur renommé qui s’occupe également de David Lopez, un espoir prometteur. Dans les événements de Misfits Boxing, Taylor est souvent perçu comme le véritable "gars de la boxe", apportant une authenticité au milieu du spectacle.

Lopez se souvient encore de la première rencontre avec Taylor en 2013, lorsqu’il est entré dans sa salle de sport à Oakland, en Californie, vêtu d’un manteau en cuir et sans chemise. “J’ai vu ce gamin mettre des gens KO sans raison valable pendant 12 ans," raconte-t-il. "Il est arrivé à ma salle avec une veste en cuir, sans chemise. Il a mis KO un certain AJ, qui pourtant menait bien le combat, mais Anthony l’a surpris et l’a mis hors de combat. Depuis, AJ n’a jamais été le même."

Le parcours de Taylor est loin d’être conventionnel. En effet, il a subi une défaite par décision partagée lors de ses débuts professionnels contre Dante Stubbs, un combattant plus expérimenté. "Ce combat était serré – un juge avait même Anthony gagnant," rappelle Lopez. "Stubbs avait surtout de l’expérience amateur, alors qu’Anthony n’avait qu’un seul combat amateur. Il a très bien fait, simplement avec son talent brut."

Enchaînant combats de MMA, boxe professionnelle, et affrontements lucratifs, il a su se constituer une base de fans fidèle et réaliser une grande partie de ses objectifs, d’une manière inattendue. "J’ai suffisamment d’argent pour acheter une maison," témoigne-t-il avec satisfaction.

Récemment, Taylor a enfilé le costume du méchant lors de son combat contre ‘Salt Papi’ Nathaniel Bustamante en mai 2023. "J’ai pris le rôle du vilain," confie-t-il. "Si le public te hue, cela signifie que j’ai bien fait mon job."

Pour l’avenir, Taylor nourrit des ambitions encore plus grandes, et rêve d’une confrontation avec Nico Ali Walsh, le petit-fils de Muhammad Ali : "Je vais lui casser la mâchoire comme Ken Norton l’a fait avec son grand-père," déclare-t-il fièrement.

Concernant cette potentielle rencontre, Lopez n’hésite pas à mentionner le talent de Taylor pour créer des opportunités. "Anthony a ce don de faire que les choses arrivent," affirme-t-il. "Il a même réussi à attirer l’attention de Floyd Mayweather, qui pourrait envisager de se battre avec lui un jour. C’est un art en soi de savoir capter l’attention des gens. Et Anthony n’a pas peur de se mettre en avant, peu importe qui est sous les projecteurs."

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici