Chaque début d’année, nous nourrissons l’espoir que les choses seront différentes, peut-être même meilleures que l’année précédente. La boxe ne fait pas exception à cette règle, et il y a toujours une marge d’amélioration dans ce sport.
Lucas Ketelle, un observateur avisé de la scène pugilistique, déclare : « Je veux voir moins de rematchs. Avoir une clause de rematch est utile, car des décisions contestables peuvent survenir, mais honnêtement, si les meilleurs challengers affrontaient les meilleurs champions, avec des parcours logiques vers le sommet de la division, nous n’aurions pas autant besoin de ces clauses. » Son souhait est simple : moins de rematchs pour un meilleur spectacle.
Les préoccupations vont également au-delà des combats eux-mêmes. Owen Lewis attire notre attention sur l’influence grandissante de Turki Alalshikh et des énormes sommes d’argent saoudien derrière lui. « Même si cela se fait au détriment de bons affrontements, le sport doit commencer à se dégager de l’influence d’Alalshikh avant qu’il ne retire son soutien. Il est décevant de voir des membres des médias se ranger sous sa coupe ; louer son image, même sans rémunération, frôle le pathétique. » Une critique acerbe qui remet en question la direction que prend le sport.
Declan Warrington partage cette inquiétude, notant que si les décisions litigieuses et l’utilisation de produits dopants sont inévitables, l’influence de l’Arabie saoudite et les références éhontées à “Son Excellence” viennent assombrir le tableau. « C’est un endroit peu inspirant pour accueillir des combats et, en fin de compte, cela n’aide pas le sport autant qu’ils aimeraient nous le faire croire », affirme-t-il.
Lance Pugmire abonde dans ce sens. « Organiser des combats en Arabie Saoudite, notamment une “Nuit Latino” alors qu’elle aurait dû avoir lieu à Los Angeles, à Phoenix ou à San Antonio, a été mon point de rupture personnel. Même en plaçant les combats Usyk-Fury au Royaume-Uni, cela aurait davantage profité à l’expansion du sport. » L’idée que cette délocalisation attire les foules américaines ou britanniques est rapidement écartée.
La médiocrité des officiels fait également l’unanimité. Bernard Neequaye déclare : « L’arbitrage a été un problème cette année et je pense qu’il doit impérativement s’améliorer pour que chaque combattant ait des chances équitables. » Un souhait légitime pour assurer un environnement de compétition juste.
Eric Raskin pose un regard critique sur l’auto-glorification de Turki Alalshikh. « Vous êtes doué pour dépenser l’argent de votre gouvernement. Félicitations, bruh. » Il aborde également le phénomène Jake Paul, reconnaissant ses progrès rapides, mais se disant lassé par ses combats contre des boxeurs de bas niveau et des célébrités.
Matt Christie évoque la brutalité du sport à travers les réseaux sociaux, où des images de boxeurs blessés sont postées avec en légende : « On ne joue pas à la boxe. » Elliot Worsell, quant à lui, dénonce une boxe qui cède à la cupidité en s’ouvrant à tous sans discernement : célébrités internet, influenceurs, combattants d’arts martiaux mixtes. « Ayez un peu plus de respect pour vous-même », affirme-t-il ouvertement.
Enfin, Tris Dixon conclut sur une note concernant les combattants ayant échoué à des tests de dépistage de produits dopants. « Moins de plateforme pour ceux qui ont échoué. Le fait qu’il n’y ait plus de culture d’annulation fait que le ‘capital’ d’un combattant a tendance à augmenter, car leur nom reste vivant en leur ‘absence’. » Un appel fort à des mesures plus sévères pour ceux qui se dopent.
L’avenir de la boxe est incertain, mais ces voix critiques offrent un aperçu de ce qu’il pourrait apporter de manière plus éthique et compétitive.