Edgar Berlanga s’apprête à entrer dans la cour des grands avec son combat contre Saul “Canelo” Alvarez, un affrontement qui pourrait bien définir sa carrière. La rencontre, prévue le 14 septembre au T-Mobile Arena de Las Vegas, promet d’être historique, surtout après une série d’échanges verbaux acérés lors de la tournée médiatique précédant l’événement.

Alvarez, avec un palmarès impressionnant de 61 victoires, 2 défaites et 2 matchs nuls (39 KO), a déjà tenté de déstabiliser Berlanga (22-0, 17 KO) en se livrant à des provocations spectaculaires. Lors d’une conférence de presse, il a exécuté des gestes lascifs à l’adresse de son adversaire tout en le couvrant d’injures. De son côté, Berlanga n’a pas manqué de riposter avec une salve d’insultes, affirmant qu’il avait l’intention d’utiliser à la fois son intelligence et sa force pour triompher d’un adversaire de cette envergure.

Si Berlanga se lance dans cette bataille avec une confiance presque démesurée, il doit néanmoins être conscient de la dure réalité qui l’attend. Dans une interview, il a affirmé : « Les provocations font partie du jeu – qu’il aille se faire voir. Plus de respect une fois le contrat signé. C’est du business. Il essaiera de me tuer devant ma famille. C’est une affaire de gladiateurs, et je vais lui rendre la pareille. »

Pourtant, ce défi arrive à un moment où Berlanga pourrait risquer de mordre plus qu’il ne peut mâcher. Après avoir débuté sa carrière par 16 KO consécutifs lors du premier round, le boxeur portoricain, établi à Brooklyn, a montré des signes de stagnation et de faiblesse avec l’augmentation du niveau de la compétition. Son expérience dans le ring, avec seulement 72 rounds disputés contre 496 pour Alvarez, témoigne d’un écart d’expérience considérable.

Berlanga ne se laisse pas démonter et assure travailler son intelligence et son encadrement pour contrer la stratégie d’Alvarez. « Je m’entraîne pour l’intelligence et la ruse, a-t-il expliqué. Tous ceux qui ont battu Canelo avaient cela. » Il est convaincu d’être une étoile montante, affirmant : « À la fin de la journée, je suis un véritable star. Il allait soit se battre contre moi ou David Benavidez, ou éventuellement prendre sa retraite. Je suis prêt à prendre sa place. Je suis portoricain, et je représente mon île. J’ai tout ce qu’il faut pour devenir une star dans ce sport. »

Anticipant le combat, Berlanga a critiqué la stratégie employée par le dernier adversaire d’Alvarez, Jaime Munguia, qui a subi un knockdown et une défaite par décision à l’unanimité en mai. « Munguia est grand et lance beaucoup de coups, mais il est tombé dans les pièges de Canelo. Il a abandonné sa taille et sa portée et a avancé trop. J’avais pensé que ce serait un bien meilleur combat pour lui, » a déclaré Berlanga.

Haussant le ton, il a prédit une victoire par KO au sixième round, ce qui est deux rounds plus tôt que la prévision d’Alvarez. Berlanga a également glissé quelques piques personnelles à son adversaire, en affirmant que « beaucoup de Mexicains n’aiment pas [Alvarez]. J’allais au Mexique, et ils ne l’aiment pas. Ses gens sont mes fans. Il a de l’argent, mais cela ne fait pas de lui une bonne personne. C’est la façon dont vous traitez les gens qui compte. Les gens m’aiment pour ça. »

« Il parle comme si le combat allait être facile. Je m’en fous. Il sait ce qui se passe. Je le regarde en face. Comme dirait Tony Montana dans Scarface, ‘Les yeux ne mentent pas, chico’. Et on peut voir dans mes yeux, je ne crains aucun homme. »

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