Dans un nouveau numéro de la boîte aux lettres du “Daily Bread”, Stephen “Breadman” Edwards, expert reconnu dans le monde de la boxe, partage son opinion tranchée sur plusieurs sujets brûlants. Les performances de Teofimo Lopez, la légende Michael Spinks et le KO retentissant de Manny Pacquiao par Juan Manuel Marquez sont au cœur des discussions.
Madame, Monsieur,
En espérant que ce message vous trouve bien, ainsi que votre famille, j’aimerais aborder avec vous une question fondamentale : celle de la communication efficace dans le coin d’un boxeur. La nuance entre donner des instructions claires et leur bonne exécution par le boxeur me semble centrale. Avez-vous déjà rencontré des situations où vos directives n’ont pas été suivies comme prévu ? Comment avez-vous alors ajusté votre approche ?
Edwards apporte une réponse cinglante : “Effectivement, ce n’est pas toujours aussi simple. Un exemple ? Julian Williams contre Nathaniel Gallimore à Las Vegas. Les trois premiers rounds ont été une démonstration de la boxe technique de Williams. Pourtant, dès le 4ème round, la fatigue semblant le gagner, Williams a cherché le combat rapproché, s’éloignant de ma stratégie initiale. Face à cette situation, j’ai dû m’adapter, modifiant mes instructions pour tirer parti de ce choix tactique.”
Dans un autre ordre d’idées, la question de l’intronisation de Nigel Benn au Hall of Fame revient souvent. Certains murmures désagréables entourent sa victoire la plus renommée contre Gerald McClellan, mais devant les faits accomplis, il serait injuste de ne pas reconnaître à Benn sa place au panthéon des super moyens, où il a su se démarquer face aux Américains notamment.
Concernant les défis actuels de Teofimo Lopez, Edwards note un manque criant dans sa capacité à contrôler le ring face à des adversaires plus mobiles, une lacune qu’il attribue à une préparation peut-être trop spécifique à son style de contre-attaque. “Teofimo doit s’entraîner à maintenir une pression constante, ce qui requiert une condition physique et une approche adaptées.”
L’instant le plus choquant pour Edwards ? Sans nul doute le KO de Pacquiao par Marquez. “Cet instant a été un choc absolu. La tension, la précision de l’exécution, tout a culminé en un moment quasi irréel.”
Face aux interrogations sur la position de Canelo Álvarez au sein du PBC et ses prétendus évitements face à des adversaires comme David Benavidez, Edwards préfère la prudence. “Il est difficile de spéculer sans connaître les détails des négociations. Canelo, en tant que star de la boxe, a effectivement l’option de choisir ses combats, mais chaque choix est stratégique et réfléchi.”
Concernant l’aspect technique et physique des boxeurs vieillissants, il explique : “Avec l’âge, la capacité à ‘tirer la gâchette’ diminue due à un ralentissement des fibres nerveuses. Même si le pouvoir reste, la capacité de réaction et d’action rapide s’amoindrit.”
Enfin, Edwards souligne l’importance de la polyvalence, encourageant les boxeurs à s’entraîner en switchant de garde pour développer une adaptabilité et une compréhension plus profondes du sport.
Comme toujours, Stephen “Breadman” Edwards demeure une voix critique et éclairée dans le monde de la boxe, prêt à partager son expérience et son analyse sans concession.