En cette semaine très chargée dans le monde de la boxe, la boîte mail de BoxingScene fait le point sur plusieurs dossiers brûlants : le sous-carte pas à la hauteur du très attendu combat entre Canelo Alvarez et Terence Crawford, l’annonce surprise de la chirurgie de Dmitry Bivol, le premier adversaire de Jaron “Boots” Ennis en poids super-moyens, les critiques autour du parcours d’Omar Trinidad, et les tensions notoires entre Michael Hunter et le promoteur Don King. L’actualité boxe est aussi dense que mouvante, avec des enjeux et des retournements qui influencent l’avenir du noble art dans ce début d’année 2025.
Un sous-carte décevant pour le combat de boxe phare Canelo Alvarez vs Terence Crawford
Alors que le choc entre Canelo Alvarez et Terence Crawford est annoncé comme l’un des événements majeurs de l’année, le choix des combats en undercard laisse certain·e·s sur leur faim. Trois affrontements seulement ont été officialisés pour la soirée du 13 septembre à Las Vegas :
- Callum Walsh vs. Antonio Vargas, bataille entre espoirs invaincus en junior middleweight
- Christian Mbilli vs. Lester Martinez, duel entre prétendants en super middleweight
- Mohammed Alakel vs. John Ornelas, duel en développement chez les légers
Ce choix, disponible gratuitement pour les abonnés de Netflix et porté par la puissance marketing conjointe de Netflix, WWE et UFC, semble manquer de punch pour captiver l’audience. En effet, même si la boxe sait tirer son épingle du jeu lors des super événements culturels, le public lambda ne s’attarde habituellement pas sur ces combats de soutien, ce qui pose une question réelle sur la stratégie de développement des nouvelles stars du ring.
Le paradoxe des super cartes : gloire sans croissance
Des combats légendaires, tels que ceux entre Oscar De La Hoya et Floyd Mayweather ou Mayweather face à Manny Pacquiao, ont généré un énorme buzz sans pour autant accroître la base de fans durablement.
- Netflix a diffusé récemment la trilogie féminine Taylor-Serrano, qui a généré un pic d’audience non négligeable (près de 6 millions de spectateurs), tandis que des événements phares type Tyson vs Paul ont atteint 65 millions de foyers.
- Le contraste montre que les bons co-avants jouent un rôle crucial pour retenir l’intérêt des fans au-delà du main-event.
- Malheureusement, la carte actuelle manque de noms susceptibles d’attirer l’attention des non-initiés.
Le défi reste donc de capitaliser sur ce rendez-vous planétaire pour propulser de nouveaux talents, plutôt que de simplement s’appuyer sur la star power des têtes d’affiche.
Dmitry Bivol : une chirurgie qui questionne et un retrait surprenant dans la division super-moyens
La récente annonce de l’opération programmée pour Dmitry Bivol, quatre mois après avoir retardé un troisième affrontement contre Artur Beterbiev, n’a pas manqué de susciter un vif scepticisme dans la communauté. La rumeur d’une blessure de dos cachée depuis dix ans et révélée seulement maintenant alimente bien des interrogations.
Les zones d’ombre autour de la gestion de sa blessure
- Pourquoi avoir accepté d’entrer en négociations avec Beterbiev alors que l’état physique était précaire ?
- Pourquoi n’avoir pas communiqué plus tôt sur la blessure et la nécessité de la chirurgie ?
- Pourquoi avoir été privé de sa ceinture WBC et éviter un combat obligatoire contre David Benavidez, alors que le reste de la division le pressait ?
Selon certains experts, Bivol aurait tenté de repousser l’inévitable mais a dû céder face à la douleur ou aux risques de dégradation. Reste à voir comment il rebondira après cette pause forcée dans sa carrière et quel impact ce retrait aura sur la hiérarchie des poids super-moyens.
Événement | Date | Conséquence |
---|---|---|
Annonce de blessure et chirurgie | Avril – Mai 2025 | Retrait des combats et mise en pause de sa carrière |
Vacance de la ceinture WBC | Avril 2025 | Redistribution des opportunités dans la division |
Eviction du combat obligatoire contre Benavidez | 2025 | Controverse autour de la politique des sanctionneurs |
Jaron Ennis : un pas prudent en junior middleweight avec un combat contesté
L’entrée de Jaron “Boots” Ennis dans la catégorie des poids super-moyens sera marquée par un affrontement contre Uisma Lima, un adversaire qui a divisé les fans et les experts :
- Des voix critiquent le choix de Lima, considéré comme un boxeur trop modeste pour une finale éliminatoire au titre WBA.
- Des analystes comme Grey Johnson défendent la compétence de Lima, soulignant la solidité de ses derniers adversaires et un style offensif prometteur.
- La pression est sur Ennis pour décrocher une victoire convaincante et mériter un futur combat plus prestigieux.
La comparaison avec l’ascension rapide d’Oleksandr Usyk dans une division supérieure illustre le chemin encore à parcourir pour Ennis, qui doit encore bâtir sa légitimité à ce poids.
Omar Trinidad : saut qualitatif attendu pour confirmer ses promesses
Nombreux sont les fans qui attendent qu’Omar Trinidad passe à un niveau d’adversaires plus relevé, dénonçant un parcours “paddé” qui ne rend pas justice à son potentiel. Pourtant, certains experts voient en lui un combattant sur la bonne trajectoire, à l’image de Daniel Roman :
- Il a déjà affronté des rivaux coriaces comme Adan Ochoa et des vétérans expérimentés.
- Son chemin est celui d’un sportif qui construit sa carrière match après match, consolidant ses acquis.
- Il serait temps pour lui d’être mis à l’épreuve face à un top contender pour valider son standing.
Cette montée en puissance devrait être observée dans ses prochains combats, qui seront déterminants pour son avenir.
Michael Hunter et Don King : une relation à couteaux tirés
La guerre froide entre Michael Hunter et Don King illustre le côté obscur des combines qui minent parfois le sport. Malgré un classement WBA qui donne à Hunter la possibilité d’un combat pour un des trois titres mondiaux, la discorde avec un promoteur légendaire mais controversé complique son parcours :
- King est reconnu pour ses promesses non tenues et ses difficultés à offrir une visibilité digne des champions.
- Hunter semble pris dans un cycle où ses combats se font rares et sans grande résonance.
- Cet antagonisme reflète une problématique plus large autour de la gestion et de la promotion des boxeurs vieillissants.
Si le nom de Don King évoque l’âge d’or de la boxe, son rôle dans la gestion des carrières actuelles est souvent pointé du doigt, comme le rappelle cette situation tendue.
Aspect | Description |
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Tensions | Promoteur vs boxeur sur la gestion des opportunités |
Impact | Rareté des combats et exposition limitée |
Contexte | Conflit classique dans la boxe moderne |
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