Lundi 13 mai, la controverse s’est de nouveau emparée de l’univers de la boxe, avec John Fury, figure controversée et père du champion poids lourd Tyson Fury, au cœur d’une nouvelle frasque. Alors que son fils de 35 ans est à quelques jours d’une victoire qui pourrait définir sa carrière et cimenter sa place parmi les plus grands poids lourds de tous les temps, John Fury semble ne pas pouvoir s’empêcher d’attirer l’attention, perpétuant ainsi l’image qui transparaît souvent dans les documentaires le concernant.
Le patriarche Fury, malgré les exploits de Tyson qui resteront célébrés quoi qu’il advienne ce samedi, menace d’assombrir un combat historique pour le titre de champion incontesté des poids lourds. Son comportement a soulevé des questions, en particulier après son altercation avec Stanislav Stepchuk, membre de l’entourage d’Usyk, bien moins imposant physiquement. John Fury a tenté de justifier ses actes par ces mots : « Je suis un guerrier, c’est dans notre nature », avant de s’excuser maladroitement, admettant que Stepchuk « devait l’avoir ».
Stepchuk, de son côté, a nié toute provocation : « Je ne l’ai pas touché. Il est devenu fou… Oui, j’avais envie de le frapper, mais vu notre différence d’âge, cela n’aurait pas été juste. Il ne devrait pas chercher de vrais combats, il pourrait faire une crise cardiaque et finir à l’ambulance. »
Ce à quoi John Fury n’a pas réagi, alors que cette altercation aurait pu avoir des conséquences bien plus graves, notamment l’intervention des autorités saoudiennes, bien que celles-ci ont annoncé qu’elles n’enquêteraient pas.
Cette controverse survient dans un contexte où l’Arabie Saoudite tente d’améliorer l’image du pays par le biais d’événements sportifs d’envergure. Tyson Fury, considéré comme le poids lourd le plus en vue au monde, a déjà combattu à Riyad en 2023, remportant une victoire difficile contre Francis Ngannou.
John Fury, quant à lui, avait été interdit de séjour aux États-Unis pour les trois combats de Tyson contre Deontay Wilder à la suite d’une condamnation pour avoir causé de graves blessures corporelles lors d’une bagarre en 2010. Condamné à 11 ans de prison, il en a purgé quatre.
Les derniers agissements de John Fury viennent ternir non seulement sa propre réputation de réhabilité, mais risquent également de compliquer les relations avec les investisseurs saoudiens et d’affecter la perception publique de Tyson Fury, déjà complexe. Au sein d’un milieu où l’image et la discipline sont primordiales, telle une danse délicate entre force brutale et respect strict des règles, ce nouvel épisode de la saga Fury rappelle à quel point le chemin vers la rédemption est semé d’embûches, même pour les guerriers les plus endurcis.