Dans le monde impitoyable des sports de combat, peu d’histoires sont aussi inspirantes que celle du boxeur gallois Jay Harris. À 33 ans, après avoir essuyé de dures défaites, ce combattant a su se relever pour reconquérir les titres britannique, du Commonwealth et européen des poids mouche, prouvant ainsi que la résilience et la passion peuvent mener au succès.
Jay Harris (21-3, 11 KOs) n’est pas étranger aux épreuves. En 2020, il avait osé défier Julio Cesar Martinez pour le titre WBC des poids mouche, où malgré une prestation héroïque, il avait dû s’avouer vaincu. L’organisateur du combat, Eddie Hearn, avait alors reconnu en Harris un futur champion du monde.
Pourtant, l’année suivante se révéla dévastatrice. Subissant deux KO consécutifs contre Ricardo Rafael Sandoval et Hector Flores Calixto, Harris semblait avoir atteint la limite de ses ambitions mondiales. C’est une période où l’athlète gallois a sérieusement envisagé de raccrocher les gants, confronté à l’adversité et au doute.
Mais ce n’est pas la fin de son histoire. Harris a expliqué lors d’une entrevue avec BBC Sport Wales qu’une session de sparring impromptue avec son camarade de salle Joshua John a ravivé sa flamme. “C’était un moment difficile pour moi,” confie Harris. Après sa défaite contre Flores, Harris pensait avoir touché le fond. Il témoigne, “Je croyais vraiment que c’était fini pour moi. Poursuivre semblait inutile. J’en ai parlé à mon père et à mon manageur, [l’ancien prétendant au titre mondial] Gary Lockett”.
Touché par le soutien de son entourage et motivé par cette session de sparring, Harris trouve la force de continuer. En mai dernier, il remporte le titre des poids mouche britanniques par KO contre Tommy Frank. Par la suite, il affronte Conor Butler (11-1-1, 1KO) à Liverpool le 24 février, s’emparant ainsi des titres européens et du Commonwealth après un combat électrisant.
Conscient du temps qui passe, Harris reconnaît que chaque combat pourrait être son dernier. “Les poids mouche continuent, mais ils atteignent également leur apogée plus tôt,” souligne-t-il. Harris sait que le temps presse : “Honnêtement, j’ai probablement jusqu’à la fin de cette année pour continuer à me battre. Je vais avoir 34 ans.”
Mais loin de se laisser abattre par l’âge ou par les difficultés du passé, Harris reste déterminé à atteindre son rêve ultime : remporter un titre mondial. “Je boxe depuis que j’ai 12 ans,” révèle Harris, “et toute ma vie, j’ai rêvé d’un titre mondial. C’est pour cela que nous faisons tout ça. Je crois que je peux compétir à ce niveau et gagner un titre mondial.”
Ce combattant gallois démontre que même face à l’adversité la plus sombre, l’espoir et la détermination peuvent ouvrir la porte à un second souffle. Jay Harris est bien plus qu’un boxeur ; c’est un symbole de résilience et d’inspiration.
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