Dans le monde impitoyable et souvent opaque de la boxe, Eddie Hearn, figure emblématique de la promotion de combats, a récemment exprimé ses préoccupations concernant l’absence de règles strictes encadrant l’entrée dans ce sport. Lors d’une discussion avec son confrère et rival, Oscar De La Hoya, sur DAZN, Hearn n’a pas mâché ses mots concernant les difficultés que rencontrent les promoteurs pour organiser des combats de premier plan, souvent entravés par des figures périphériques sans expérience significative dans le domaine.

Le promoteur britannique a souligné un problème majeur : « Boxing is a unique sport where there’s no barriers to entry,” une réalité qui rend particulièrement difficile la coordination des affaires, allant de la satisfaction des exigences de DAZN, à la mise en place du bon combat pour la carrière d’un boxeur. Dans cette vaste arène qu’est la boxe, chaque décision compte et peut impacter l’avenir d’un athlète.

Par ailleurs, Hearn a voulu rectifier une idée reçue selon laquelle les promoteurs seraient souvent ceux qui empêchent l’organisation des grands combats. La vérité selon lui est tout autre : les promoteurs recherchent ardemment ces affrontements, non seulement parce qu’ils sont lucratifs, mais aussi parce qu’assister à un combat décevant, à un événement qu’ils ont eux-mêmes organisé, est une expérience que Hearn lui-même cherche à éviter à tout prix. L’objectif maintenant, affirme-t-il, c’est de savoir dire « Non » et de ne pas hésiter à perdre un combattant si cela signifie ne pas pouvoir offrir le meilleur au diffuseur. C’est là l’un des plus grands défis du métier.

Néanmoins, un point géographique semble échapper à cette règle du refus : l’Arabie Saoudite. Hearn ne cachait pas son enthousiasme pour ce nouveau marché, crucial pour sa stratégie globale. Malgré la critique sur le fait d' »emporter la boxe hors du Royaume-Uni et des États-Unis », le promoteur voit dans l’expansion internationale une opportunité saisissante, surtout si cela permet d’organiser des combats qui autrement n’auraient jamais vu le jour. Des affrontements comme celui entre Artur Beterbiev et Dmitrii Bivol, ou encore Tyson Fury contre Oleksandr Usyk, doivent beaucoup à l’apport financier saoudien, révélant ainsi une dynamique de croissance impressionnante du sport dans le royaume.

Ce regard que porte Eddie Hearn sur la boxe aujourd’hui nous invite à nous interroger sur l’évolution du sport. La balance entre la recherche de nouveaux marchés et la préservation des traditions pugilistiques, ainsi que la gestion des carrières de combattants face à des enjeux financiers considérables, demeure un exercice périlleux. Mais une chose est sûre, selon Hearn : l’industrie doit s’adapter, embrasser le changement, tout en veillant à proposer des événements de qualité à ses publics, quels que soient les défis à relever.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici