Dans l’univers impitoyable de la boxe, où le sang, la sueur et les rêves se mélangent sur le ring lumineux, Sebastian Fundora se distingue non seulement par sa stature impressionnante de 1,96 m mais également par son ambition dévorante. À 26 ans, ce pugiliste au record enviable de 20 victoires, dont 13 par KO, 1 nul et 1 défaite, s’apprête à relever un défi de taille. Le 30 mars, il affrontera Serhii Bohachuk, un Ukrainien redoutable crédité de 23 victoires, toutes par KO, pour le titre vacant de champion du monde des super-welters, lors d’une soirée à laquelle participeront également Keith Thurman et Tim Tszyu. Cette catégorie limite à 69,85 kg, une prouesse pour Fundora qui, malgré sa grande taille, parvient à respecter ce poids.
Son entrainement, il le doit à une figure paternelle tout aussi imposante dans sa vie, Freddy Fundora. Sous l’oeil aiguisé de son père, Sebastian a été forgé dans le feu de la compétition, se frayant un chemin vers le sommet de sa catégorie. Mais Sebastian n’est pas le seul talent de la famille. Gabriela Fundora, sa sœur cadette, a également laissé sa marque sur le monde de la boxe en décrochant le titre IBF des poids mouches en octobre dernier, en venant à bout d’Arely Mucino. Un exploit familial qui ne manque pas de nourrir les ambitions du clan Fundora.
“Mon père ne me laisse pas le temps de m’appesantir sur quoi que ce soit,” confie Sebastian à BoxingScene. Un mental d’acier et une équipe soudée sont, pour lui, la clef du succès. “Nous sommes forts, prêts à faire face à tout.” Sa dernière année a été marquée par une victoire marquante contre Erickson Lubin, saluée comme l’un des combats de l’année, mais aussi par une défense de titre intérimaire contre Carlos Ocampo. Pourtant, il a vu son ascension s’interrompre brusquement face à Brian Mendoza. Mais cette défaite n’a fait qu’attiser sa flamme.
Actuellement en plein camp d’entrainement dans les montagnes près de Bakersfield en Californie, le colosse reste mystérieux sur ses partenaires de sparring, choisissant de concentrer ses énergies sur le combat à venir. “Ce n’est que le début [de ma carrière]”, assure-t-il, convaincu que la victoire contre Bohachuk pourrait non seulement lui offrir le titre mondial mais aussi positionner son père parmi les meilleurs entraineurs au monde.
“Ce serait une merveilleuse façon de commencer l’année,” s’exclame Sebastian, rêvant déjà de voir son nom et celui de sa sœur briller en haut de l’affiche, côte à côte. Une famille unie par le sang, le combat et des ambitions démesurées, guidée par un patriarche visionnaire, pourrait bien être sur le point de marquer l’histoire de la boxe. La complicité au sein de la famille Fundora est palpable, et chaque combat, chaque victoire, rapproche ces guerriers de leur rêve commun. Dans cette quête de gloire, la force des Fundora ne réside pas seulement dans leurs poings, mais aussi dans le cœur et l’esprit d’une famille indestructible.