Hamzah Sheeraz a une fois de plus affirmé son statut de figure montante redoutable dans la catégorie des poids moyens, remportant un TKO au deuxième round contre Tyler Denny samedi dernier. Ce combat, qui s’est déroulé dans le cadre de la soirée événementielle au Wembley Stadium, a renforcé sa réputation de “cauchemar” et de “grand géant”, des épithètes qui lui collent à la peau. La division des poids moyens, qui avait perdu son éclat suite au départ de stars comme Gennadiy Golovkin et Canelo Alvarez, semble enfin retrouver un peu de lumière grâce à lui.

Avec ses 1,90 m et son palmarès impressionnant de 21 victoires dont 17 par KO, Sheeraz frappe maintenant à la porte des champions de la division, à savoir Janibek Alimkhanuly, Carlos Adames et Erislandy Lara. Le premier qui l’ouvrira risque de perdre sa ceinture. Alimkhanuly, bien qu’invoquant des sources sur les réseaux sociaux pour démentir les rumeurs, se retrouve dans la tourmente après que des informateurs ont révélé que son camp avait rejeté une offre de 1,5 million de dollars pour un affrontement contre Sheeraz sur la carte Dubois-Joshua. Au lieu de cela, il a choisi de défendre son titre IBF contre Andrei Mikhailovich à Sydney le 4 octobre, encadré dans une bourse de 200 000 dollars. Cependant, le WBO, qui considère Sheeraz comme son N° 1, a refusé de sanctionner ce combat comme défense de titre.

Elle se garde pour le moment à distance, alors que Sheeraz est également le N° 1 au classement WBC, se battant pour affronter le champion Adames. Ce dernier, avec sa série de 15 knockouts consécutifs, parle de l’héritage légendaire de la division. Sheeraz n’est pas simplement un boxeur parmi tant d’autres ; il fait penser à d’anciennes gloires comme Golovkin, Bernard Hopkins et Carlos Monzon.

Paulie Malignaggi, ancien champion des poids welters, n’hésite pas à dresser un portrait élogieux de Sheeraz. Selon lui, « Je ne pense pas qu’on lui mette trop de pression – 160 a des prétendants solides et des champions difficiles à battre. Sheeraz semble être l’homme qui sera présent longtemps, avec sa puissance phénoménale dans une catégorie qui a toujours été glamour. C’est un danger pour tous. »

Le Hall of Famer Bradley partage également cette opinion et souligne que Sheeraz incarne “le package complet”. Cependant, une question demeure : comment réagira-t-il face à un coup bien placé ? Bradley prédit que “ce sera un cauchemar” pour ses futurs adversaires. Si Alimkhanuly refuse d’affronter Sheeraz, cela démontrera qu’ils sont conscients du bruit qui l’entoure.

Chris Algieri, ancien champion des 140 livres, ajoute : « Ce gamin a tout. Il est spécial avec sa taille et sa puissance. Il est prêt pour les champions dès maintenant. » La grande question reste de savoir quelle organisation sanctionnera Sheeraz comme challenger obligatoire. L’IBF, qui a fait de l’instauration de ses challengers obligatoires une priorité, se retrouve dans une position où Mikhailovich est classé N° 3, tandis que Sheeraz est N° 4, avec les deux premières places temporairement vacantes.

Algieri estime cependant qu’Adames pourrait être “le combat de titre le plus facile à réaliser”. En attendant, Malignaggi craint que “personne ne veuille l’affronter à moins qu’il ne soit obligatoire”. Cette dynamique s’avère cruciale dans un monde de la boxe où la stratégie et le timing sont aussi importants que la puissance brute sur le ring.

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