Shane McGuigan a récemment soutenu les appels d’Ellie Scotney pour un affrontement avec la championne WBC des poids plumes, Skye Nicolson. Cette demande prenant de l’ampleur est le reflet de l’ambition de Scotney, qui a impressionné en janvier en défendant avec succès ses titres IBF et WBO des super poids coqs contre la Néo-Zélandaise Mea Motu.

Scotney, âgée de 26 ans, aspire visiblement à se mesurer à la championne australienne. Nicolson, quant à elle, est programmé pour défendre sa ceinture le 22 mars à Sydney, mais l’identité de son adversaire n’a pas encore été dévoilée. Concernant l’état physique de Scotney, elle se remet d’une nouvelle élongation du mollet subie lors de son dernier combat face à Motu. Il convient de rappeler qu’une blessure précédente à la jambe avait déjà contraint les organisateurs à reporter leur match initial.

McGuigan, bien que conscient des soucis de santé de son élève, reste optimiste sur la possibilité d’un combat. « [Son mollet] s’est à nouveau aggravé, mais c’est comme ça. Elle a eu un excellent camp d’entraînement – ça ne l’a pas gênée tout au long. Dans un monde idéal, nous aurions même repoussé le combat pour lui donner une véritable chance de récupérer correctement, parce que les élongations, c’est difficile à guérir quand on est sur ses jambes tous les jours », a expliqué son entraîneur.

Heureusement, la blessure dont souffre Scotney ne semble pas insurmontable. « Ce n’est pas une rupture ni quoi que ce soit de ce genre. C’est juste une élongation. Les micro-déchirures dans les mollets – on peut les réparer. Elles se réparent d’elles-mêmes. Nous faisons simplement la bonne rééducation pour nous assurer qu’elles ne réapparaissent pas », a-t-il assuré.

Un autre facteur qui augmente la confiance de McGuigan est le fait que Scotney et Nicolson sont toutes deux promues par Matchroom. Cela pourrait faciliter l’organisation de ce combat tant attendu. Ce modèle de matchmaking agressif a d’ailleurs été récemment illustré lors du dernier événement à l’arène de Wembley, où le prometteur Adam Azim a battu Sergey Lipinets chez les super légers. Âgé de 22 ans, Azim devrait revenir sur le ring le 26 avril sur la carte de Chris Eubank Jr.-Conor Benn.

« Il a encore besoin de plus de tests pour devenir la meilleure version de lui-même, » a précisé McGuigan à propos d’Azim. « Il ne sera pas à son pic avant d’avoir 25 ans. Il a encore deux ans devant lui pour gagner en expérience à ce niveau. Ce n’est pas courant de voir des boxeurs atteindre ce niveau si jeunes. Ceux qui parviennent à ce stade plus tôt généralement prolongent leur carrière au plus haut niveau. »

En évoquant l’avenir et certains défis, McGuigan a déclaré : « Face à un combattant agressif qui avance et qui sait frapper des deux mains, c’est un combat que je voulais avant celui contre Ohara Davies [prévu en octobre 2024], mais nous n’avons pas réussi à le mettre en place. Les occasions de combattre des anciens champions du monde encore en forme sont rares. Ce sont ces expériences, ces leçons, qui sont essentielles avant d’atteindre le niveau mondial. »

La philosophie de McGuigan est claire : dresser des champions du monde. « Nous ne sommes pas là pour tromper les fans. Nous voulons former des champions. Je ne veux pas entraîner des combattants qui ne croient pas qu’ils peuvent devenir champions. C’est notre éthique, notre mentalité. Pour cela, il faut boxer contre des styles différents, affronter des combattants vifs, agiles, avec des capacités variées. À ce niveau, on ne choisit pas toujours son adversaire. Il faut être prêt à affronter qui se présente. »

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