Mark DeLuca, ancien boxeur gaucher avec un palmarès de 30 victoires (18 K.O.) pour 4 défaites, aujourd’hui entraîneur, se remémore son parcours dans le monde de la boxe, son expérience dans les Marines et son nouveau rôle de mentor.

Q : Quelle est l’origine de votre histoire avec la boxe ?

DeLuca : J’ai commencé à boxer quand j’étais gamin, dans un programme au sein de la ville à Boston. C’était surtout une activité d’autodéfense à Dorchester. Une petite communauté de quartier où l’on se réunissait chaque samedi pour faire des sparrings ou travailler sur le sac. Mais cela n’a pas duré longtemps ; j’avais seulement 10 ans lorsque le programme a fermé. Par la suite, j’ai continué d’avancer.

Q : Qu’est-ce qui vous a poussé à entrer dans une salle de boxe ? C’est toujours fascinant d’entendre comment les gens découvrent ce sport, qui peut être si dangereux.

DeLuca : Mon père avait également été boxeur dans le même programme lorsqu’il était jeune. Il a remporté les Golden Gloves et a disputé quelques combats professionnels. On peut donc dire que c’était un peu du “monkey see, monkey do.” Je l’ai simplement imité.

Q : À quel moment avez-vous commencé à prendre la boxe au sérieux ?

Q : Après avoir développé votre passion pour la boxe, qu’est-ce qui vous a conduit à rejoindre les Marines ? Y a-t-il eu un tournant décisif ?

DeLuca : Je pense que j’étais à un carrefour. Mon père baignant dans le monde de la boxe sans y être totalement immergé, je n’étais pas sûr que la boxe puisse devenir une réelle carrière pour moi, et il me fallait un revenu. J’ai toujours été attiré par l’armée, mais je voulais aussi poursuivre la boxe, alors j’ai intégré les réserves du Corps des Marines. Après l’entraînement de base, je suis revenu et ai repris ma carrière de boxeur.

Q : À quel point l’aspect physique de la vie marine est-il exigeant ? Y a-t-il un lien avec la boxe ?

DeLuca : Absolument. Il existe des normes de condition physique ainsi que des standards de poids. On ne peut pas se permettre d’être en mauvaise forme dans les Marines, donc le mode de vie militaire et la boxe s’apparentent beaucoup pour moi, tant mentalement que physiquement.

Q : Êtes-vous encore impliqué dans votre carrière professionnelle ?

DeLuca : Non, j’ai pris ma retraite l’année dernière. Mon rôle est désormais celui d’entraîneur.

Q : Quels sont les moments marquants de votre carrière professionnelle ? Des combats qui vous ont particulièrement marqué ?

DeLuca : Oui, je me souviens d’un combat face à Anthony Osbourne, un Jamaïcain. Son palmarès était de 7 victoires, 28 défaites et 1 match nul, mais juste avant notre affrontement, il avait réussi à tenir 10 rounds et à battre un ancien prétendant, encore solide, en Jamaïque. J’ai réussi à le toucher fort au premier round, mais ce fut un vétéran coriace et rusé qui ne m’a jamais laissé le finir. Ce combat reste gravé dans ma mémoire.

Q : Qui a été le meilleur combattant avec qui vous vous êtes retrouvé dans le ring, que ce soit lors de sparrings ou de combats professionnels ?

DeLuca : Erislandy Lara, Demetrius “Boo Boo” Andrade et Carlos Gongora. Leur aisance dans le ring est impressionnante. On dirait qu’ils se baladent dans un parc, même lorsqu’on leur porte un bon coup. Ils ne paniquent jamais. Leur fluidité et calme sont simplement remarquables.

Q : Comment votre expérience de combattant influence-t-elle votre nouveau rôle d’entraîneur ?

DeLuca : J’ai toujours eu un don pour le coaching, même en tant que jeune boxeur. Le premier professionnel que j’ai entraîné était un ami, à 16 ans. Il souhaitait faire un retour sur le ring, et je l’ai aidé à s’imposer avant sa retraite. C’est à ce moment-là que j’ai compris que j’avais une véritable passion pour cela. Après ma retraite, j’ai commencé à entraîner des boxeurs à plein temps, et cela s’est fait naturellement pour moi.

Q : Qu’est-ce qui vous distingue en tant qu’entraîneur ?

DeLuca : J’ai toujours eu cette capacité à diriger et à motiver. Même quand j’étais plus jeune, je me retrouvais à aider les autres dans la salle. Aujourd’hui, j’utilise cette expérience pour pousser mes boxeurs. Je tiens à les maintenir motivés à travers un mélange de force mentale et physique. Être entraîneur a rendu ma transition de combattant beaucoup plus fluide.

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