Aujourd’hui, la discussion et la sensibilisation sur les commotions cérébrales et leurs effets sur les combattants, tant durant leur carrière qu’après, sont plus présentes que jamais. C’est une avancée considérable pour les sports de combat, et la promotion MMA, en particulier, met l’accent sur cet enjeu crucial.
Parallèlement à des études réalisées par des experts comme Erik Magraken, l’UFC a pris l’initiative de publier ses propres recherches. Récemment, ils ont également annoncé la tenue de leur premier sommet sur l’éducation à la santé cérébrale, invitant athlètes, entraîneurs et managers à participer.
Dans le cadre de cette initiative, le commentateur de l’UFC, John Gooden, a eu une conversation approfondie avec le spécialiste des commotions cérébrales, le Dr Cameron Marshall. Cet échange, riche en enseignements, dure près de une heure et vingt minutes et est accessible sur UFC Fight Pass ainsi que sur leur chaîne YouTube.
Cette discussion abonde en informations intéressantes, mais l’un des points essentiels soulevés par Marshall mérite tout particulièrement notre attention. Il souligne que, selon les études et recherches menées, le nombre de commotions subies durant la carrière d’un combattant n’est pas la principale source d’inquiétude.
Le véritable danger réside dans le fait que ces commotions surviennent sur une période de temps rapprochée, entraînant des effets bien plus marquants.
“Je ne suis pas de ceux qui cherchent à changer les sports, comme ceux qui diront : ‘il faut interdire le MMA à cause des commotions.’ Ce n’est pas la commotion qui pose problème, et je tiens à le préciser en tant que chercheur en commotions. Je ne m’inquiète pas des blessures par commotion, mais des multiples commotions en peu de temps, car les recherches montrent clairement que si vous subissez une commotion, que vous vous en remettez, et que vous en avez une autre ensuite, ce n’est qu’une nouvelle commotion. Il n’y a pas cet effet cumulatif additionnel, mais lorsque les blessures surviennent consécutivement dans ce que l’on appelle notre fenêtre temporelle de vulnérabilité, alors on commence à voir des effets cumulatifs et additifs.”