LAS VEGAS – David Benavidez et David Morrell Jnr ont captivé l’audience médiatique à l’MGM Grand Studio Ballroom jeudi, juste avant leur affrontement très attendu en super-moyens prévu samedi au T-Mobile Arena.

L’événement a réuni non seulement les deux boxeurs, mais aussi leurs promoteurs, tous engagés dans un échange de piques verbales qui a dépassé les prévisions. L’animosité palpable entre les deux camps a suscité l’intérêt des journalistes présents, désireux de voir si cette tension se traduirait par des actions concrètes dans le ring. Une sorte de spectacle avant le grand spectacle.

Pendant ce temps, à quelques kilomètres de là, au Top Rank Gym, la démonstration d’un autre boxeur était mise en pause. Le gymnase, relativement calme, accueillait une poignée de combattants transpirants absorbés par leurs exercices sur des sacs de frappe, sous le regard attentif de l’entraîneur Brian “BoMac” McIntyre. L’interruption du programme était contextuellement compréhensible : l’attraction principale n’était pas encore arrivée, et sans les médias, cet entraînement ne pouvait pas vraiment démarrer.

Quant à Keyshawn Davis, qui doit défier Denys Berinchyk pour le titre de lightweight le 14 février à New York, il n’a pas semblé préoccupé par cette attente. Arrivant avec un peu de retard, flanqué de son bulldog français, Prince, il s’est installé tranquillement dans le gymnase en attendant que les journalistes fassent leur apparition. C’était son moment, et les médias auraient à patienter.

Davis a rapidement mis les choses en mouvement. Une fois les micros installés et l’atmosphère électrisante, le combattant, avec un palmarès de 12-0 (8 KOs), a commencé à sauter à la corde, avant d’entamer une séance de sparring un peu spéciale… avec les médias.

« Hey, puisque j’ai toute votre attention en ce moment, j’ai besoin de réponses, » a-t-il lancé, tout en poursuivant son exercice. « Pour de vrai, dans quel round je vais arrêter Berinchyk ? »

Les rires ont rapidement fusé dans la salle, alors que Davis entretenait le suspense. Avec son humour, il a demandé à être noté comme combattant : « De ‘D’ à ‘A’, quel calibre de boxeur suis-je en ce moment ? … Ne dites pas ‘A’ devant moi puis, après, venez dire sur votre podcast que c’est ‘je ne sais pas’, tout ça. Dites-le moi franchement ! »

L’atmosphère était détendue, Davis s’amusant avec quelques 30 journalistes, leur demandant de venir vers lui pour des interactions improvisées, utilisant la corde à sauter comme une métaphore de sa préparation athlétique. À un moment donné, il a même lancé une pique sur la possibilité d’affronter son bon ami et champion des poids légers, Shakur Stevenson, ajoutant une certaine tension dans le ton.

« Qui dit que Shakur est hors de portée ? » a-t-il répondu avec une malice feinte, avant de rire et de dire qu’il plaisantait. Il maîtrisait totalement la salle, enchaînant les blagues tout en restant concentré sur son entraînement.

Davis a ensuite participé à une séance d’entraînement plus intense, se concentrant sur le travail de frappe avec des gants, tout en continuant à interagir avec ses spectateurs. L’événement s’est transformé en un véritable show, un contraste frappant avec la conférence de presse de Benavidez et Morrell qui, bien que pleine d’énergie, avait aussi zébré des commentaires peu raffinés.

La boxe a également besoin de combattants ayant le sens du spectacle. Ce jeudi, avec des œuvres représentant les célèbres orateurs du ring, Muhammad Ali et Tyson Fury, Davis a su faire preuve de charisme et d’humour, tout en faisant passer un message clair : il arrive, et c’est aux autres de se préparer pour le choc à venir.

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