Finaliste olympique aux États-Unis, Forrest Molinari observe de près le monde des arts martiaux mixtes (MMA). Bien que certaines lutteuses aient déjà sauté le pas, elle est intriguée par le fait que beaucoup de ses consœurs ne se soient pas encore lancées dans cette discipline en pleine explosion.

Molinari, forte d’une carrière remarquable en lutte, partage ses réflexions sur ce phénomène. Selon elle, l’une des raisons principales est l’écart de culture entre les deux milieux. « La transition vers le MMA demande plus qu’un simple changement de discipline, c’est un saut dans un univers au rythme et aux exigences complètement différents, » affirme-t-elle. De plus, apprendre de nouvelles techniques comme le striking peut représenter un défi majeur pour des athlètes rompues uniquement au grappling.

Rappelons que la lutte, sport ancestral aux règles strictes, met davantage l’accent sur la technique au sol. En revanche, le MMA intègre des composantes variées telles que le jiu-jitsu, la boxe, et le muay-thaï, exigeant des combattants une polyvalence relativement rare chez les lutteuses.

Molinari souligne également l’aspect financier. « Les contrats lucratifs dans le MMA attirent, mais débuter dans cette discipline n’est pas aussi rentable pour tout le monde, » précise-t-elle. En effet, seulement les têtes d’affiche parviennent à négocier des rémunérations à la hauteur des dangers auxquels ils s’exposent dans l’octogone.

Mentionnons que le parcours des pionnières comme Ronda Rousey a ouvert la voie pour les femmes dans le MMA, inspirant toute une génération. Pourtant, beaucoup de lutteuses préfèrent encore hésiter avant de s’y aventurer complètement, craignant le temps et l’énergie requis pour atteindre un niveau compétitif suffisant.

Enfin, le développement encore partiel des structures de formation dédiées au MMA féminin freine les meilleures lutteuses de tenter l’aventure. « Créer un environnement accueillant et professionnel est crucial pour favoriser ce passage, » conclut Molinari avec conviction.

Avec le temps, nul doute que la tendance pourrait s’inverser, mais pour le moment, nombre de lutteuses choisissent de rester fidèles aux tapis de lutte, alors même que les sirènes des cages de combat continuent de chanter.

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