Dans une récente intervention, Oscar De La Hoya a mis en lumière une problématique majeure du boxe moderne : il accuse les combattants d’être responsables de la santé déclinante de ce sport. À travers son post hebdomadaire sur les réseaux sociaux, mardi dernier, De La Hoya a souligné que le manque d’affrontements entre les meilleurs boxeurs est un obstacle à la prospérité du sport. Selon lui, les athlètes craignent de perdre leur incorruptible palmarès (cette fameuse ‘0’) en s’engageant dans des combats à haut risque.
Cette déclaration a résonné chez plusieurs anciens champions, dont Paulie Malignaggi et Chris Algieri, qui ont exprimé des opinions similaires lors d’une émission sur ProBox TV. Malignaggi a notamment rappelé une critique d’Oscar à l’encontre d’Eddie Hearn, qu’il avait accusé de provoquer des défaites à répétition. Il a ajouté : « Admettons-le, si cela dépendait de lui, il ne proposerait pas tous ces combats. L’argent de Turki Alalshikh a tendance à inciter à prendre des combats plus risqués qu’on ne le ferait normalement, donc je comprends cette dynamique. »
Il a poursuivi en expliquant que, lorsque des boxeurs réussissent à maintenir une invincibilité sur 15 à 20 combats, il est probable que certains affrontements soient évités intentionnellement. « Il est évident que personne ne souhaite faire perdre ses combattants », a-t-il déclaré. « Mais lorsque ces séries incroyables se produisent, c’est souvent le signe que certains boxeurs sont contournés. »
Chris Algieri, de son côté, a mis en avant des exemples contemporains comme Tim Tszyu et David Benavidez, qui sont en quête constante des plus grands défis. Rappelant sa propre carrière, Algieri a souligné l’importance d’une mentalité où les boxeurs n’ont pas peur de subir une défaite et, plus précisément, des conséquences qui en découlent. « J’ai toujours eu le contrôle de ma carrière. Personne ne me disait qui je pouvais ou ne pouvais pas affronter », a-t-il affirmé. « Je voulais toujours me battre contre les meilleurs. »
Algieri a ensuite renchéri sur les propos de De La Hoya : « Il soulève des points solides, et je suis en accord avec beaucoup de ses idées. Cependant, il est amusant de voir qu’il ne rate jamais une occasion de se faire des louanges. Il évoque le passé où, lui et d’autres, s’affrontaient sans hésitation. Mais c’est vrai qu’à son époque, il ne reculait devant personne. Des noms comme Tito Trinidad, Pernell Whitaker et Bernard Hopkins étaient toujours en quête des plus grands combats, une attitude bien différente de ce qui se pratique actuellement. »
En résumé, la discussion autour des responsabilités des combattants dans le paysage actuel de la boxe soulève des questions cruciales sur l’engagement, la compétition et le courage face à la défaite. Les anciens champions comme Malignaggi et Algieri appellent à un retour à des principes de défi, tant au niveau individuel qu’au sein de l’industrie, afin de revitaliser le sport.