Johnny Fisher « libéré » par les attentes d'Alen Babic

Johnny Fisher a démontré qu’il sait frapper fort. Il a également montré une volonté d’apprendre et, élément crucial, la capacité d’attirer de nombreux fans. Cependant, samedi prochain, nous pourrions découvrir si le jeune espoir des poids lourds sait véritablement se battre.

Après un début de carrière en douceur, le champion de la région sud, Fisher, affrontera l’intrépide Alen Babic, qui affiche un palmarès de 12 victoires pour 1 défaite (11 KO), à la Copper Box Arena de Londres.

Fisher, avec un tableau de chasse de 11 victoires pour 0 défaite (10 KO), se mesurera à un adversaire doté de la puissance nécessaire pour le mettre en difficulté. Babic, convaincu de sa capacité à l’emporter, se battra obstinément jusqu’au bout.

Il est possible que Fisher expédie rapidement le Croate, mais si Babic parvient à encaisser les coups du jeune pugiliste de 114 kg (25 ans) et à continuer d’avancer, Fisher risque de se retrouver face à des questions pour lesquelles il n’a pas encore de réponses.

“Je m’attends à dix rounds vraiment durs et éprouvants,” a déclaré Fisher dans le documentaire “Make the Days Count” de Matchroom. “Quand on accepte que ce sera l’expérience la plus douloureuse et horrible de sa vie, on se libère un peu. On sait que ça va être horrible, donc on s’entraîne aussi dur qu’on peut. Après toute cette préparation, on veut offrir un spectacle aux gens.”

La sagesse populaire en boxe suggère que pour dompter l’ultra-agressif Babic, il faut le frustrer avec des coups droits et des mouvements intelligents avant d’exploiter ses faiblesses techniques dans les rounds plus avancés. Cependant, rares sont les combats de Babic où la sagesse prévaut. À 33 ans, il impose un rythme tellement intense et s’engage dans ses attaques à tel point que ses adversaires n’ont souvent d’autre choix que de répondre coup pour coup ou de tenter de le surpasser.

Babic, qui a été arrêté au premier round par Lukasz Rozanski au poids pont en avril 2023, est aussi vulnérable que dangereux. Il frappe dur et se montre confiant en affirmant que Fisher n’est pas préparé pour un combattant de sa trempe.

Fisher aborde ce combat avec la même stratégie que les précédents adversaires de Babic, mais il semble inévitable qu’à un moment donné, ces plans devront être modifiés.

“Il s’agit de le préparer de manière intelligente,” a-t-il expliqué. “Le démolir, c’est le plan. Je ne voulais pas être connu uniquement comme un puncheur, mais je pense que je le suis. J’utiliserai toujours ma puissance en priorité, mais j’ai aussi des compétences en boxe.

“C’est un homme fier. Il ne viendra pas ici pour capituler. À mes yeux, il vient pour détruire tout ce que nous avons construit, donc j’ai beaucoup à perdre. Mon instinct est de chercher le KO. Il se pourrait que ça ne vienne pas au premier round — peut-être au 10ème — mais je serai toujours en train de le chercher. C’est ce que les gens attendent quand ils viennent me voir – ils savent qu’ils seront divertis.”